#16

édition
2024

Pour sa 16ème édition, le Prix ICART Artistik Rezo entend faire explorer à la jeune création contemporaine le thème Matière d’Être.
La matière renvoie par son étymologie latine materia à la substance, au matériel et au palpable. L’être quant à lui parle d’intangible et d’immatériel, de l’existence.
Deux notions qui apparaissent donc de prime abord contraires, antinomiques.
Expression volontairement ambiguë, Matière d’Être relève à la fois de l’exploration des matériaux, de la réflexion sur l’existence, de la matière comme existence, de la transformation et de l’évolution, de l’interconnexion.

Ainsi, dans notre monde en profonde mutation qui oscille entre virtuel et réel, les frontières entre perception et réalité sont en perpétuel mouvement : nous faut-il peut-être reconnecter la matérialité et l’immatérialité en créant de nouveaux corps et de nouveaux imaginaires ?
Matière d’Être appelle ici à une réflexion sur la relation entre matière et idée, et se veut comme un véritable laboratoire de recherche artistique tourné vers la matérialité et les sensations.

Outre l’élargissement de la sélection à 15 artistes dans ce nouveau lieu d’exposition, le Bastille Design Center, le Prix 2024 accueille d’ancien·ne·s candidat·es qui exposent une œuvre de leur choix. Le jury est élargi à 14 juré·es. Afin de fêter les dix ans de collaboration, Artistik Rezo offre une dotation de 300€ pour le/la lauréat·e du Prix du Public.

Enfin, une table ronde est proposée au public. Animée par Adrien STALTER (co-commissaire de l’exposition “Urgence climatique” à la Cité des sciences), Anaïs TONDEUR (lauréate de la 3e édition du Prix Photographie et Sciences, lauréate du Prix Art of Change 21) et Stefano VENDRAMIN (directeur des programmes d’Art of Change 21), elle est l’occasion de se questionner sur l’écologie et l’éco-conception dans la culture.

Prix du Jury : Valentine Cotte

On m’appelle Cotte de Maille, sculpture, cotte de maille en porcelaine

Née en 1994, Valentine Cotte a d’abord étudié la gravure à l’Ecole Estienne de Paris puis la céramique à la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg. Dans ses œuvres (dessins, sculptures, performances, vidéos) qui gravitent autour du thème du corps, de la blessure et de ses soins, l’artiste développe une réflexion sur la fragilité et la résilience au regard des violences, des blessures et des injustices commises sur les femmes et les personnes sexisé·es.

Prix du Public : Lucie Herlemont

Les Cerfs ne pleurent pas, sculpture, résine époxy cristal

Née en 1997, Lucie Herlemont est une artiste pluridisciplinaire diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles en sculpture et de l’École supérieure d’art et de design de Valenciennes.
Elle fonde son travail sur les mythes et les rituels pour développer un univers syncrétique.
Les questions d’héritage traversent ses projets dans un lexique onirique. C’est dans la cohabitation et le dialogue de coutumes diverses, observées à travers le monde, que se déploie sa recherche artistique.