Prix d’art contemporain dédié à la scène émergente

onzieme EDITION

Les artistes

Fanny Alizon, réalise des tissages électroniques. Elle vit et travaille à Rennes. Diplomée des Beaux Arts de Paris en 2015, elle s’est installée en Bretagne fin 2016 et croise aujourd’hui son travail d’artiste, et son métier d’animatrice au sein de différentes structures sociales. Cet équilibre entre création personnelle et action auprès de différents publics alimente à la fois son travail artistique et son engagement politique dans l’éducation.

Inspirée de l’imagerie populaires, des cultures traditionnelles, ses images parfois réalistes et parfois fantasmées, se veulent porte-parole d’un monde actuel. En utilisant différents médiums pour représenter son univers, elle aborde des problématiques contemporaines de consommation, d’information, ainsi que des faits de société. Parler de tout, sans aucune hiérarchie est un de ses mots d’ordre.

Fanny Alizon

L'œuvre

Bling Bling

Laine tissée et leds, 2018
© Fanny Alizon

Artiste plasticien de 25 ans, diplômé en histoire de l’Université de Strasbourg il rejoint en 2015 l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Emmanuel Saulnier. Lauréat du Prix Thaddeus Ropac et du Prix de la fondation Kenza de l’Institut de France en 2018 il poursuit actuellement sa formation en double cursus entre les Beaux-Arts de Paris au sein de l’atelier de Ann Veronica Janssens et en sculpture à la Slade School of Fine Art à Londres. Il est depuis 2016 représenté à Paris par la galerie Molin Corvo.

Max Blotas construit des systèmes qui questionnent le régime même de production et d’existence des images. Dans ses   installations les objets produisent de façon autonome des flux de réalités parallèles, filmés en direct. L’artiste créé des systèmes dynamiques complexes qu’il distord. Ces nouveaux espace-temps indépendants rendent concrets les liens invisibles du réseau grâce aux décalages plastiques qui interviennent dans la réception des images.

Max Blotas

L'œuvre

*Fine*AEGYPTI*

Sculpture interactive, 2018
© Max Blotas

Né en en France en 1988. Diplômé de l’INSAS (Belgique) en montage, de l’école supérieure d’art Sint-Lukas (Belgique) en réalisation ainsi que du Fresnoy (France).

Ismaël Joffroy Chandoutis explore un cinéma à la frontière des genres. Ses films questionnent la mémoire, le virtuel, la technologie et les espaces intermédiaires entre les mondes, entre les mots. Il se fait connaître en tant que réalisateur avec son film Ondes noires qui a été présenté dans de nombreux festivals internationaux, tels que l’IDFA (Pays-Bas), le Festival du court métrage de Clermont-fd, le festival du court de Regensburg (Allemagne) etc. Le film a également reçu de nombreuses récompenses, notamment le Prix Festivals Connexion Auvergne Rhône Alpes à Clermont-Ferrand, le grand prix et le prix du jury jeune au festival de Regensburg.

Ismaël Chandoutis

L'œuvre

Swatted

Vidéo, 2018
© Ismaël Chandoutis

Né en 1995 à Hamouriyeh, dans l’Est de la Ghouta. Abdulmonam Eassa a débuté sa carrière en tant que photographe indépendant en 2013 en couvrant et en documentant la ville de Damas bloquée, les carnages, les destructions causées par les frappes aériennes et les bombardements quotidiens. Depuis cinq ans, il travaille pour l’Agence Française de Presse (AFP) et a réalisé plus de 1200 clichés représentant des vies de familles ou des enfants.

Réfugié à Paris au début du mois d’octobre 2018, la manifestation des gilets jaunes était son premier travail. Ce mouvement a provoqué un engouement dans le monde entier, ce qui lui a valu le classement d’une de ses photos de Paris comme l’une des meilleures images de 2018. Au travers de ses photos il souhaite informer le reste du monde sur ce qu’il se passe en Syrie et montre la réalité lors des blocus. Ces photos, qui montrent comment vivent les gens durant la guerre, restent en mémoire par leur qualité esthétique.

Abdulmonam Eassa

L'œuvre

The Day the War Came

Série de photographies, 2018
© Abdulmonam Eassa

Artiste plasticienne autodidacte de 26 ans, Ariane Kühl est formée à l’histoire de l’art et s’exprime principalement à travers le dessin. Son travail a été exposé durant la MacParis, au Printemps 2018, au Bastille Design Center, ainsi qu’au Centre Culturel de l’Abbaye, à la Galerie Harmonie et Silence, l’Atelier Ariel Bertrand et la galerie du CROUS à Paris. Ariane Kühl a aussi exposé au Salon du dessin contemporain, au Lyon Art paper, et au Palais de Bondy à Lyon.

À travers une pratique plastique tournée vers la réalisation de portraits, Ariane Kühl interroge la notion d’identité et d’individualité. Infiniment singulier, le visage permet un accès privilégié aux émotions, en même temps qu’il expose et renvoie à la part vulnérable de l’être. Dès lors, surgissent, sur ses dessins, des physionomies qui flottent, tels des fantômes en recherche permanente d’une reconnaissance qui ne viendra pas. Il est ici question d’apparition et de disparition, de fusion avec l’environnement et d’anonymat.

Ariane Kühl

L'œuvre

Les âmes errantes

Dessin sur papier de soie cousu, 2018
© DR

Né à Besançon en 1985, Fabien Léaustic présente comme particularité d’être diplômé à la fois d’une école d’ingénieur et de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Soutenu par la DRAC Bourgogne Franche-Comté, Il expose son travail en France ou à l’étranger, dans des institutions (Palais de Tokyo, CENTQUATRE, Centre des arts Enghien les Bains, Casa de Velazquez Madrid, Fondation Vasarely Aix-en-Provence…). Après deux années de résidence à la cité internationale des Arts de Paris, Fabien Léaustic poursuit ses recherches au sein du programme doctoral SACRe financé par PSL (Paris Sciences Lettres).

Les œuvres de Fabien Leaustic déplacent les phénomènes physiques hors de leurs contextes habituels pour en renouveler la perception. Les espaces sensoriels de l’artiste confrontent systématiquement une forme orthonormée, rigoureuse, à une force naturelle qui vient la compléter. Entre art et science, Fabien Leaustic semble travailler tout contre cette dernière. En effet, si le scientifique est sensé lever le voile sur les mystères du monde, l’artiste entreprend de le réenchanter, de rebeller notre capacité de fascination face aux phénomènes qui nous entourent. Il nous rappelle ainsi que l’intuition – cette plus haute capacité de l’intelligence, selon Bergson – se révèle face à l’inconnu.

Fabien Léaustic

L'œuvre

Cosmos doesn't care

Impression jet d’encre, papier vélin et caisse américaine en chêne, 2018
© Fabien Léaustic

Diplômé en Arts Plastiques de l’Université de Kookmin à Séoul en Corée du Sud, l’artiste a réalisé six expositions personnelles et une quarantaine d’expositions collectives à Paris et en Corée. Afin d’élargir son champ artistique, il s’installe à Paris en 2014 en tant qu’artiste et étudiant master 2 en Arts plastiques à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.

Son travail explore la coexistence avec les autres à travers la notion de communauté. Ainsi, il montre un village construit non seulement sans murs, mais aussi ouvert aux autres. Après avoir martelé des fils de cuivre, qui créent une texture particulière, Junseok Mo soude ces différentes lignes, les unes sur les autres, pour construire une maison. Le tout est assemblé et forme un volume composé de vide et de superposition, suggérant les contours d’une forme abstraite.

Junseok Mo

L'œuvre

Rencontre à la frontière

Fil de cuivre, 2018
© Chloé Young

Artiste plasticien de 34 ans, Yoann Ximenes a un parcours atypique. Diplômé en langues étrangère, en ingénierie culturelle et finalement en « Art Contemporain et Nouveaux Médias », l’artiste articule son travail autour de la communication et sa mise en forme. Chargé de cours à l’Université Paris 8 pendant 5 ans il est actuellement assistant de production au sein de l’atelier de l’artiste Carlos Cruz-Diez. Entre autres il remporte en 2015 le Prix Yicca à Rome et représente la France lors de la Biennale Mediterranea #18 à Tirana (Albanie) en 2017.

Par son travail de recherche poétique basé sur l’observation du phénomène sonore, il montre ce que l’on ne voit pas. Que ce soit un discours politique, la voix d’un nourrisson, la naissance de l’univers ou encore le chant de planètes, ces éléments sonores tirés du réel, mais réinventés plastiquement, confondent les stimuli sensoriels, imbriquent le sonore et le visuel qui se répondent, tel un écho de la forme.

Yoann Ximenes

L'œuvre

Mantras

Plaques de polystyrène extrudé, cordes en nylon, lests, douche sonore, 2014-2018
© DR

D’origine sud-coréenne, née à Séoul en 1990, Jisoo Yoo vit et travaille à Pantin. Diplômée de l’École d’arts de Paris-Cergy, elle développe au moyen de dessins, d’installations et de performances, un univers autour des questions du corps et du déplacement de l’identité. Son travail a été exposé au CENTQUATRE PARIS, au Palais de l’Institut de France, au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, aux Abattoirs à Toulouse, aux Grands Voisins, à la Galerie Épisodique, à la Galerie YGREC. Jisoo Yoo a également reçu le Prix Bic en 2017 et a été nominée au Prix de Dessin Pierre David-Weill en 2018. Au début de 2019, elle met en place un programme d’expérimentations en arts plastiques, dans le cadre d’une résidence de création pilotée par les Ateliers Médicis, avec le soutien du Ministère de la Culture.

Ses travaux, inquiétants et fantomatiques visent à semer le trouble. La maison, les objets du foyer, les meubles, les vêtements se détournent de leur usage pour devenir oniriques, légers et parfois angoissants. Yoo Jisoo crée une poésie qui, sans mièvrerie, interroge notre quotidien. Ses performances sont des métaphores pour exprimer des difficultés d’être femme, homosexuelle et immigrante.

Jisoo Yoo

L'œuvre

Les fantômes de ma maison

Installation avec ballons en feuilles de mylar, 2018
© DR

Autodidacte elle développe une pratique picturale basée sur l’improvisation. À 18 ans elle entre aux Beaux Arts de Montpellier où elle obtient un DNAP et un DNSEP. Elle enrichit ensuite son travail par des voyages et résidences artistiques au Mexique, aux Etats-Unis et à Bruxelles. Actuellement elle poursuit sa pratique pluridisciplinaire à Lyon où elle collabore pour des décors de théâtre et des illustrations de conte.

Dans ses créations la nature est à la fois muse, thématique et support. Elle lui emprunte des motifs, des fluides, des matières pour les articuler en un langage symbolique et poétique qui tend vers l’abstraction. Ses images sont ouvertes, libres d’interprétation. Son expression est une vision qui nous invite à ne jamais nous habituer aux choses qui nous entourent et à les considérer chaque fois avec étonnement. Dans cette volonté, guidée par l’écoute et la maîtrise de l’intuition, c’est le Vivant en toute chose qu’elle souhaite mettre en lumière.

Giulia Zanvit

L'œuvre

Utopie des idées d'homme

Pastel sec sur papier, 2018
© DR